J'ai lu Charlie Hebdo et écouté Synergie. France Inter est depuis presque 20 ans ma radio. Elle rythme mes journées. Mais comme François Morel, elle ne me fait plus rire.
samedi 26 juin 2010
lundi 14 juin 2010
Au menu du weekend...
Il était temps de réagir! Outre le fait de changer le look de ce blog, nous avons (dans le désordre):
regardé fleurir la vigne
mangé du soleil sous forme de ratatouille verte
cuisiné du lapin au vin blanc
admiré les plantations de Petit Bonhomme
savouré des muffins aux pépites de chocolat avec un thé à la violette
et contemplé la résurrection des géraniums!
mercredi 9 juin 2010
"Les déferlantes" de Claudie Gallay
En ce moment, quand je découvre un auteur qui me plaît, j'en fais une boulimie. C'est exactement ce qui m'arrive avec Claudie Gallay. C'est Patricia qui m'avait mis la puce à l'oreille quand elle a parlé des "déferlantes". Immédiatement, j'ai eu envie d'en savoir plus. Le roman, fraîchement sorti, était bien sûr sur-réservé à la médiathèque. Je me suis rabattue sur ses premiers romans: "Dans l'or du temps" et "Seule Venise". Grand bien m'en à pris. Ils sont remarquables.
J'ai toujours beaucoup de mal à expliquer ce qui me plaît dans un style, chez un auteur. Patricia le fait bien mieux que moi et j'aurais peur de copier ce qu'elle a dit du roman. Ici, je crois que ce sont les mots, mis un peu en vrac sur le papier, cette forme de spontanéité, qui me séduisent. Les personnages torturés aussi, comme chez Gavalda, je suis d'accord. Mais je dois être une grande sentimentale et le pouvoir de Claudie Gallay de me faire vivre, vibrer comme ses personnages est très grand. Un signe ne trompe pas. Quand Jolie Princesse me réveille, par un cri, un pleur (elle parle assez dans son sommeil!), il faut que je me fasse violence pour ne pas ouvrir ses romans, quelque soit l'heure de la nuit. Je suis happée par ses romans.
"Les déferlantes" ne fait pas exception et ses 525 pages ne m'ont pas fait peur. A la fin, je crois que la houle et l'iode entraient dans notre maison, au fond de l'Alsace! Mais ce sont les personnages secondaires qui ici donnent la puissance au récit. D'ailleurs secondaire est mal choisi. Annexe serait plus judicieux tant chacun a son importance. Faites le disparaître et plus rien n'aura la même saveur. La Cigogne, Max, Monsieur Anselme. Et puis la mer avec son lot de marées, vents, grisailles. Son atmosphère imprègne chacun et sa présence envoûte. Dans "Seule Venise", la ville et la lagune ont le même rôle pillier de l'histoire. Page 18, elle plante le décor.
Ça a duré des heures, un déluge effroyable. A ne plus savoir où était la terre et où était l'eau. La Griffue tanguait. Je ne savais plus si c'était la pluie qui venait cingler les vitres où si c'étaient les vagues qui montaient jusque-là. Ça me donnait la nausée. Je restais, les cils contre les carreaux, mon haleine brûlante. Je m'accrochais aux murs.
Sous la violence, les vagues noires s'emmêlaient comme des corps. C'étaient des murs d'eau qui étaient charriés, poussés en avant, je les voyais arriver, la peur au ventre, des murs qui s'écrasaient contre les rochers et venaient s'effondrer sous mes fenêtres.
Ces vagues, les déferlantes.
Je les ai aimées.
Elles m'ont fait peur.
Il faisait tellement nuit. A plusieurs reprises, j'ai cru que le vent allait arracher le toit. J'entendais craquer les poutres.
J'ai allumé des bougies. Elles fondaient, des coulées de cire blanche sur le bois de la table. L'étrange pellicule brûlante. Dans la lumière d'un éclair, j'ai vu le quai, il était inondé comme si la mer était remontée sur les terres et avait tout englouti. Il y a eu d'autres éclairs. Des éclairs, comme des barreaux. J'ai cru que ça n'en finirait pas.
Raphaël était dans son atelier, une vaste pièce juste au-dessous de ma chambre. Un plancher en bois nous séparait. Je l'entendais. Je pouvais le voir aussi, il suffisait de me coucher sur le sol et de coller mon oeil, un petit espace entre les lattes, sous le tapis, quelques millimètres.
Tout le monde disait qu'il était impossible de vivre ici, si près de la mer. Tellement près, on aurait dit qu'on était dedans.
Etait-ce le jour? la nuit? J'ai essayé de dormir. Il faisait trop chaud sous la couette. Trop froid en dehors. J'ai fermé les yeux. J'ai revu la tôle. Son ombre. J'ai entendu la voix de Lambert mêlée à la nuit, le crissement désagréable de la tôle. Le clic-clac de ma montre à mon poignet, tout ça s'est mélangé. Je me suis réveillé, je suais.
Le conduit du poêle traversait ma chambre, il chauffait l'air et ressortait par le toit. C'était un conduit en fer-blanc. La chaleur faisait vibrer le tuyau.
Raphaël marchait, on aurait dit les pas d'un fauve dans sa cage, c'est pour ses sculpture qu'il avait peur. Que du plâtre, de l'argile. Il disait qu'il suffisait qu'une vitre éclate pour que tout soit englouti.
Il bourrait son poêle de bûches comme si le feu pouvait faire reculer la mer.
Je l'entendais qui gueulait.
- Cette maison a tenu, elle tiendra encore!
Je me suis collée à la fissure. Il avait allumé les grands candélabres. Avec les statues, son atelier, on aurait dit une église.
J'ai regardé ma blessure, dans la lumière d'une bougie. La plaie était devenue sombre, presque mauve.
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lundi 7 juin 2010
Energie solaire
Sa petite voix puissante et grave ne lache plus mes oreilles depuis quelques temps déjà. Le Prince Charmant écoutait "Miss Météores" en venant nous voir à la maternité, Jolie Princesse et moi. Je lui avais trouvé cette jolie compagnie. Et puis, je suis tombée sous le charme de cette fille du Sud, de mon Sud. De son énergie folle, qui prend aux tripes. De sa chaleur et de sa façon de tout donner dans une chanson comme si sa vie en dépendant. Cette fille-là ne fonctionne pas à l'économie!!!
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vendredi 4 juin 2010
Carambars et mintho
Samedi prochain, Petit Bonhomme accueille son premier copain à la maison. Depuis quelques temps, il en parle sans cesse. De lui et de sa bande de copains. Les cinq terreurs de la cour de récré. Les potes. Quand on les croise, ils s'échangent des clins d'oeil et rigolent. A eux bientôt les bonbecs aux fonds des poches, les genoux écorchés et les éclats de rire...
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