Quand nous avons décidé d'aller faire cette promenade sur le Canal du Midi, avec passage (obligé) d'une écluse, c'était pour les enfants. Evidemment. Vous savez ce que c'est: "il faut bien les occuper, leur faire voir quelque chose".
Et puis une fois installés à l'avant de la barque, nous n'avons pas boudé notre plaisir. Celui, tout simple, de se laisser porter par l'eau, "l'eau verte du Canal du Midi" comme l'a si joliment chantée Claude Nougaro. Il avait raison de l'énumérer dans ce qui "fait" Toulouse. Partout où il passe le Canal (quand on le connaît, on le simplifie, quel autre pourrait être Le Canal?), sa marque reste, même s'il semble passer inaperçu, même si ce n'est qu'une eau calme, un peu trouble. Il berce. Et quand on est dessus, le temps n'existe plus, tout est oublié.
Cette jolie maison d'éclusier semble sortie d'une autre époque, avec ses couleurs douces, méridionales sans trop (ocre doux et vert amande, mon association du moment), son petit palmier qui dit "oui, vous êtes dans le Sud, vous pouvez rêver" et sa tuile canal (justement). Elle appelle presque à la paresse, donne envie d'une table de petit déjeuner avec bols de café et pots de confiture (figue ou abricot bien sûr) ou d'une table de repas du soir, sous les étoiles, un petit châle sur les épaules.
Le Canal offre de joli reflets à la lumière du soir. Et en cette fin août, le soleil s'allonge à l'horizon dès six heures, histoire de nous rappeler que bientôt il sera l'heure de la rentrée.
Et l'eau de l'écluse qui se remplit, tumultueuse, me donne l'occasion de faire une jolie photo, plus vivante, qui nous rappelera cette belle promenade.
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