vendredi 29 mai 2009

Au détour du web

Vous le savez, le jeudi, c'est ma soirée de fille. Le Prince Charmant boude alors le canapé et me laisse squatter la télé... et investit le PC. Hier soir n'a pas dérogé à la règle. Après ses multiples navigations, il a trouvé cette perle et découvert un groupe étonnant: Accordzéâm.




Ce morceau est bien sûr anecdotique et nous a surtout fait rire par le souvenir qu'il évoque (notre vieille -et unique- console de salon est encore une Nitendo 64 et les jeux premiers jeux de Mario ont été usés par le Grand, avant qu'il investisse dans la WII chez sa maman). Mais d'autres morceaux mêlent musique du monde, accordéon surprenant, clarinette tzigane... Vous pouvez regarder leur page Myspace de ce quintet qui se révendique "musique du monde et d'ailleurs".

mercredi 27 mai 2009

Bio beau... ou pas beau?


Sur les bons conseils d'Isabelle, j'ai écouté l'émission d'Isabelle Giordano sur France Inter donc le titre me parle "Certains scientifiques le recommandent: faut il passer les bébés au bio?". Vaste programme. L'émission se concentre essentiellement sur les produits cosmétiques. Cela me renvoie à un article de Flannie sur les parabens qui n'éclaire pas forcément mais pousse à la réflexion. En effet, éliminer les parabens semble la solution pour tout le monde. Mais si le remède est pire que le mal, que faire? C'est la question que je me pose depuis quelques temps. J'aimerais sauter le pas et faire mes cosmétiques moi-même, surtout pour Petit Bonhomme et Jolie Princesse. Mais si, faute de conservateur suffisant, ils reçoivent des toxines pire que les parabens, où est le bénéfice? Si je troque mon eau de Javel, miracle du ménage, contre des huiles essentielles, certes naturelles mais non inoffensives, quelles peuvent être leurs réactions?


J'en viens à un petit extrait d'une autre émission de ma radio préférée, La tête au carré de Mathieu Vidard, dont le sujet d'aujourd'hui était "Comment nourrir la planète". Outre les réflexions de scientifiques (dont le directeur du CIRAD, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, basé à Montpellier et que je connais un peu), une remarque m'a faite réfléchir. Michel Griffon (le fameux directeur du CIRAD) indiquait que tous les pays devaient garder une part d'agriculture vivrière, afin de ne pas être dépendant de marchés et de spéculations. Mais, pour lui, le problème de développement venait du fait que tous les hommes politiques (et leurs citoyens) ne pensent "développement", "modernité", "innovation" qu'à travers l'industrie et les services. L'agriculture est définitivement reléguée au rang de "ringarde", "ancestrale", "plouc". Et ce quelque soit le pays choisi. Voilà une remarque judicieuse. A l'heure où on cherche à manger naturel, où le "bio" a le vent en poupe, qui se réjouirait de voir son enfant s'épanouir dans une vocation agricole? Quel consommateur ne cherche pas son salut auprès des industriels plutôt qu'auprès du paysan (dit au sens noble) de coin?


Je ne suis pas forcément une fanatique du bio même si la question me préoccupe et si, pour mon métier (agricole, ça va de soi), je suis plongée dedans tous les jours. Je me pose aussi des questions quant à l'opportunisme de certains publicitaires ou industriels. Trop de bio tue-t-il le bio? Alors je jongle entre ma boutique bio, mon panier de fruits et légumes bimensuels, la grande surface voisine et le discount du coin. Plus j'avance, et plus je me demande si revenir à la base (ingrédients de base, produits de proximité et de saison, retour à la simplicité, etc...) ne serait pas une solution simple et efficace?


Et vous, vous faites comment?

lundi 25 mai 2009

"Petits crimes conjugaux" d'Eric-Emmanuel Schmitt

Ce petit livre est arrivé chez moi par harsard. Au détour de ce weekend prolongé. On m'a dit: "Tiens, il devrait te plaire. Je te le prête. Mais je dois le reprendre dimanche soir. Il n'est pas à moi." J'ai pensé "Ouf, j'ai quatre jours devant moi." Finalement, quelques heures m'ont suffi.

C'est une petite pièce de théatre. Rapide et conscise. Comme je les aime. Il y a longtemps que je n'avais pas lu de théâtre. Je vais m'y remettre.
Un couple. Un homme, une femme. Des mensonges, des pertes de mémoire, des aveux. De l'amour. Je ne saurais résumer plus sans trop en dévoiler. C'est à lire. Vivement.

dimanche 24 mai 2009

Préparatifs


Les choses commencent à trotter dans nos têtes. Sans qu'on en parle, elles cheminent. Hier, je vois mon Prince Charmant sortir la poubelle et se diriger vers le garage. Une idée se met en place. Le temps de mettre mes chaussures, il n'est pas encore revenu. Je m'étonne. Mais le Prince Charmant avait eu la même idée que moi: sortir le lit de bébé de Petit Bonhomme (qui était aussi le mien par ailleurs), et d'autres bricoles (transat, cosy, poussette). Voilà, c'est fait. Je commence à peine mon congés de maternité et nous sommes déjà impatients de voir Jolie Princesse. Elle a dû le sentir: au même instant, elle a fait mille cabrioles.

Son frère arrive, intrigué. Je lui demande "Tu te souviens? c'est quoi?". Il me regarde, les larmes montent "C'est mon petit lit! Tu te souviens comme j'étais bien dedans?" (il a eu du mal à s'habituer à son grand lit, même si l'autre était visiblement trop petit pour le contenir lui et ses innombrables peluches). Je désamorce les pleurs "On le prépare pour la petite soeur!". La réponse est immédiate: il sourit, tape dans ses mains "Elle est née?"...
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jeudi 21 mai 2009

"Nouvelles de Londres" de Doris Lessing


En ce moment, j'ai des envies d'Angleterre. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en ai pas la moindre idée. Toujours est-il que des photos de Camden me donnent immédiatement envie d'aller faire un tour sur les bords de la Tamise ou que l'annonce de la sortie du nouveau Ken Loach me pousse irrémédiablement vers le cinéma le plus proche (sortie programmée pour bientôt). Alors quand j'ai croisé les "Nouvelles de Londres" de Doris Lessing à la médiathèque, j'ai été tentée. Et j'ai bien fait.

J'avais déjà entendu parler de cet écrivain, ne serait-ce que par son Nobel. J'ai été ravie de découvrir une écriture précise, un style classique mais qui, sous ses airs gentils cache une réflexion aïgue. Ce recueil-là n'est certainement pas le plus approfondi ni le plus représentatif de ses engagements mais c'est une première approche de cet auteur. J'ai aimé son regard extérieur sur Londres et l'Angleterre, ce regard "étranger" et intérieur, de la Londonienne avertie.

Pour en savoir un peu plus, j'ai cherché qui elle était. Voilà ce qu'Evene m'a fourni:

"Fille d'un employé de banque et d'une infirmière, Doris May Taylor grandit en Perse et part en 1925 en Rhodésie (Zimbabwe), où sa famille espère faire fortune en cultivant le maïs. Doris, à qui sa mère impose une éducation rigide et sévère, trouve son bonheur dans la nature, qu'elle explore avec son frère Harry. En constante opposition avec sa mère, elle quitte l'école, et, à quinze ans, se trouve un emploi d'aide-soignante. Elle se marie une première fois à 19 ans, a deux enfants et divorce, puis se remarie avec Gottfried Lessing, aura un fils et divorcera une nouvelle fois. A 36 ans, ne supportant plus la politique de l'apartheid, elle quitte la Rhodésie et s'installe à Londres avec son fils et entame sa carrière d'écrivain. En 1954, elle perd définitivement ses illusions communistes. Dans son oeuvre, largement autobiographique, basée sur son expérience africaine et son enfance, elle reste très engagée politiquement et socialement. Son premier livre, 'The Grass is Singing', sort en 1950 et la rend aussitôt célèbre comme auteur engagée aux idées libérales. Dans une quarantaine d'ouvrages, plutôt réalistes, elle évoque les thèmes du conflit des cultures, les flagrantes injustices de l'inégalité des races, la contradiction entre la conscience individuelle et le bien commun, avec une extraordinaire capacité de création de personnages. 'The Golden Notebook' (1962, 'Le Carnet d'or', 1976) est considéré comme un classique de la littérature féministe, sauf par son auteur, qui s'en défend. Doris Lessing reçoit en 2007 le prix Nobel de littérature, qui vient couronner sa carrière exemplaire."

J'ai choisi cet extrait de la nouvelle "Plaidoyer pour le métro" avec ce regard nostalgique qu'on retrouve dans toutes les villes du monde:

J'aime le métro. C'est un aveu plein de défi. Sans cesse, j'entends et je lis: "Je déteste le métro." Dans un livre que je viens de trouver, l'auteur dit qu'il le prend rarement, mais que, lorsqu'il doit faire un trajet de courte durée, il trouve cela dégoûtant. Un mot fort. Si les gens doivent voyager à l'heure de pointe, cela se comprend, mais on peut entendre des personnes qui ignorent tout de ces moments-là affirmer que le métro est horrible. C'est la ligne Jubilee, et je l'emprunte tout le temps. Un quart d'heure au maximum pour atteindre le centre. Les wagons sont lumineux, neufs - enfin presque. Il y a des signaux pratiques - Charing Cross: cinq minutes, trois minutes, une minute. Les quais ne sont pas plus encombrés de débris que les rues, souvent moins, ou pas du tout. "Ah, mais si vous aviez vu comment c'était autrefois. Le métro était différent alors."

Je connais une vieille femme, je devrais plutôt dire une vieille dame, qui déclare: "Les gens comme vous..." (c'est-à-dire les étrangers, et pourtant je vis ici depuis quarante ans) "... n'ont aucune idée de ce qu'était Londres. On pouvait traverser la ville d'un bout à l'autre en taxi pour une demi-couronne." (Du temps d'Elisabeth Ire, on pouvait acheter un mouton pour quelques pennies, et sous les Romains, une villa coûtait une pièce d'argent, mais la monnaie ne se dévalue jamais quand la nostalgie est en marche.) "Et tout était si propre et joli, et les gens étaient polis. Les bus étaient toujours à l'heure et le métro vraiment bon marché."

Cette femme était l'une des "jeunes filles à la page" de Londres, pendant les années vingt. Quand elle parle, les souvenirs éclairent tendrement son visage, solitaire pourtant, et elle n'espère pas me convaincre, ni moi ni personne d'autre. A quoi bon avoir vécu dans cette île paradisiaque si personne ne vous croit? Tandis qu'elle chante les louanges du passé apparaissent des foules de jolies filles aux boucles pastel et aux joues fardées, vêtues de robes sans taille avec des ourlets dentelés, les cheveux finement ondulés, papillonnant d'une soirée à l'autre, elles descendent de taxis dociles conduits par des hommes trop heureux de recevoir un penny de pourboire. Sans doute ces femmes n'allaient-elles jamais aussi loin que West Hampstead ou Kilburn, au nord, et je crois qu'à l'époque Hampstead n'était pas à la mode, même si c'est là que vivaient les artistes et les écrivains des histoires de D.H.Lawrence. Ce qui est surprenant, dans les réminiscences de ce temps-là, ce n'est pas seulement qu'il ait existé des Londres différents pour les pauvres et les classes moyennes, sans parler des riches, mais que les colporteurs de souvenirs ne semblent jamais en être conscients: "A cette époque, quand j'étais petite, je frottais les marches à la brosse. Je le faisais même quand il neigeait, et mes pieds nus bleuissaient parfois à cause du froid; j'allais chercher le pain de la veille chez le boulanger, parce qu'il coûtait moins cher, et ma pauvre mère se tuait au travail seize heures par jour, six jours par semaine, oh, quels temps cruels, et difficiles." "A cette époque, nous étions fiers de vivre à Londres. Maintenant, c'est tout simplement horrible, plein de gens horribles."
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mercredi 20 mai 2009

Un petit air d'été

Que faire quand on a envie de soleil et de fromage? d'un plat goûteux mais pas trop lourd? Pour changer du classique fromage de chèvre dégainé dès que l'été approche (et que le Prince Charmant n'aime pas chaud, snif!), voici une recette très simple mais très efficace.

Gratin de courgettes-jambon-comté
(pour 3 personnes)

  • 4 courgettes moyennes
  • 4 tranches de jambon blanc
  • 100g de comté
  • poivre
  • thym
  • huile d'olive

Couper les courgettes, le jambon et le comté en lanières. Mettre deux cuillères à soupe d'huile d'olive au fond d'un plat à gratin. Alterner courgettes, jambon et comté. Quand c'est fini, poivrer et parsemer de thym. Repartir 4 cuillères à soupe d'huile d'olive.

Cuire au four, à 200°C (thermostat 7) pendant 30 minutes. En fin de cuisson, profiter du jus fait par les courgettes et arroser l'ensemble régulièrement.



dimanche 17 mai 2009

Eloge de la sieste

La fatigue se fait sentir, doucement. Le dos, les hanches, tout commence à me dire que ça va, ça a bientôt assez duré tout ça, que 13kg ce n'est pas le bout du monde mais que c'est dur quand même. Et pourtant, l'heure de Jolie Princesse n'est pas encore venue. Dans moins d'une semaine, j'aurai plus de temps devant moi. En attendant, je profite de la sieste de Petit Bonhomme pour savourer une sieste de printemps-été. Mais si, vous savez. Il fait très beau, très chaud. Le soleil brille de mille feux. Les persiennes sont fermées en clé, les fenêtres juste entrebaillées. Le drap se fait léger sur le corps lourd, qui s'enfonce dans le matelas. On entend, dehors le bruit des voitures, des gens, la vie. Des enfants jouent, un chien aboie. Et l'esprit s'engourdit. Tout devient flou, brume. C'est si bon de s'abandonner...

dimanche 10 mai 2009

Donner du moelleux à son dimanche

Un dimanche ensoleillé comme je les aime. Un Petit Bonhomme en mode "pot de colle". Comment l'occuper utilement et agréablement? Faire un dessert! Qu'il ne mangera pas évidemment. Mais qu'il appréciera de faire. Ma dernière expérience en terme de pâtisserie m'avait donnée envie de décliner la pâte sablée. J'ai donc repris la recette et ai confectionné une tarte aux pommes, qui reste, je crois, un de mes desserts favoris.




Tarte aux pommes à ma façon


  • 4 pommes à cuire
  • 80g de beurre mou + un peu pour beurrer le moule
  • 150g de farine
  • 50g de sucre en poudre
  • 1 oeuf + 2 oeufs
  • 20cl de crème
  • 15cl de lait entier
  • 1/2 sachet de préparation pour Pudding à la vanille Dr Oetker*
  • 4 cuillères à soupe de cassonade
  • 1 cuillère à soupe de cannelle (2 si on veut que le goût soit vraiment prononcé)

Dans un saladier, mélanger la farine, la cannelle et le sucre en poudre. Ajouter le beurre mou en petits dés et travailler la pâte à la main. Ajouter l'oeuf puis un peu de farine pour obtenir une boule homogène et peu collante. La mettre dans du film et la placer au frais une heure.

Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). Beurre le moule à tarte. Étaler la pâte en n'hésitant pas à bien fariner le plan de travail (la pâte colle). Chemiser le moule et piquer la pâte.

Éplucher les pommes et le couper en tranches pas trop fines (c'est une tarte "paysanne", on doit garder le moelleux de la pomme). Les disposer sur le fond de tarte. Saupoudrer avec la cassonade et mettre au four 5 minutes.

A part, préparer la "migaine"** qui va recouvrir les pommes. Mélanger la crème et la préparation pour Pudding en éliminant les grumeaux. Ajouter les oeufs et bien battre le tout avec une fourchette. Ajouter ensuite le lait et en recouvrir la tarte. Remettre au four 20 minutes.

* On trouve ce genre de choses dans les rayons pâtisserie de toutes les grandes surfaces en Alsace ou en Lorraine. Il s'agit d'amidon de maïs parfumé à la vanille. De le fécule de maïs peut faire l'affaire mais est moins parfumée.



** je n'ai aucune idée du nom de cette appareil. Si quelqu'un peut m'aider...


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vendredi 8 mai 2009


Petit news de jour férié: si vous aimez Heytens, la jolie marque belge de déco qui fait des rideaux et stores à tomber, remplisser leur formulaire et vous bénéficirez de 40% de remise sur tous vos achats d'une seule journée, entre le 6 mai et le 1er juin!!!

mercredi 6 mai 2009

Y'a des matins comme ça...


6:30. Le réveil sonne pour la seconde fois. Depuis quelques semaines, et ce malgré les vacances, je mets mon réveil tous les matins à 6:15. Et peine à me lever à 6:30. On dira que c'est la faute de Jolie Princesse...

6:30 donc. J'émerge. Encore des rêves idiots. Les hormones de grossesse sans doute. Je tente de me lever. N'y parvient qu'à 6:40. Petit rituel pour me faire ouvrir les paupières: mettre en route le café (déjà prêt dans la cafetière sinon bonjour la catastrophe), faire chauffer l'eau de mon thé vert délicieux ma verveine, préparer le biberon de Petit Bonhomme. Puis prendre ma douche. Et là, aïe, une petite voix fend la nuit

-Maman????

.... silence coupable....

-Maman????

- oui mon chéri, je prends ma douche et je viens.

- ah, d'accord.

Je file sous la douche. Les brumes matinales se dissipent dans le doux parfum de mon savon à l'huile d'olives. Mmmm, ça fait du bien. J'éteins l'eau, à contre-coeur.

- Maman????

- je me sèche et je viens, patience!


Pourquoi tant d'amour?





photo: Janick Nea

lundi 4 mai 2009

Sombre, vous avez dit sombre?

Au détour d'un repas un peu tardif, j'avais besoin d'écouter la radio pour faire ma vaisselle. Hop! sitôt pensé, sitôt fait, j'allume ma chaîne préférée. Et sur une émission que je n'aime pas moins: Sur la route de Laurent Lavige. Cette émission reprend des titres connus ou moins connus, de toutes les époques, évoquent des anecdotes toujours instructives sur la création de ces morceaux qui ont marqués la musique des 60-70 dernières années.


De "Whole Lotta Love" à "La Vie En Rose", d'Aznavour aux Clash en passant par Souchon, Presley ou Aretha Franklin... Sur la route vous invite à découvrir ou redécouvrir les standards de la musique française et internationale.
Nous avons tous dansé, aimé, vibré, partagé, grandi sur les grands succès populaires. Des émotions et souvenirs que Laurent Lavige nous propose de revivre en appuyant dès 21h sur le juke-box de l’émission.
Une heure très musicale émaillée d’archives INA pour restituer dans leur époque et analyser le succès des titres diffusés, d’interviews de personnalités qui livrent en direct leurs souvenirs liés à leurs premières émotions musicales, de versions inédites ou oubliées, d’entretiens de spécialistes, de réactions et témoignages d’auditeurs et de semaines spéciales événement (Salvador qui quitte la scène, concert d’Iggy Pop à la fête de l’Huma…)


Cette semaine, hasard, est un peu plus centrée sur le groupe Noir Désir. Heureux hasard. J'ai toujours aimé ce groupe, malgré les chroniques judiciaires de Bertrand Cantat. Mais qui remet en cause la poésie de François Villon ou le talent littéraire de Céline? le talent d'un artiste doit-il toujours être éclairé de sa propre vie? C'est sans doute leur énergie un peu désesperée, la noirceur de leur propos qui m'ont séduite, à l'époque où j'étais encore au lycée. J'écoute moins leurs titres à l'heure actuelle, mais ils me parlent toujours autant.

Voici un petit aperçu de l'album "Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient)", sorti en 1989. Un des plus réussis selon moi.






Et sinon, écoutez Sur la route, tous les soirs à partir de 21:00.
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samedi 2 mai 2009

Le Printemps est arrivé! Alleluia!

Quand, vendredi dernier, nous avons regardé le contenu de notre panier, j'ai sauté de joie: de la rhubarbe! Pour une fille de l'Est et de la campagne comme moi, la rhubarbe signifie beaucoup. D'abord que la nature reprend ses droits, que cette jolie plante aux allures anonymes s'épanouie et nous présente ses grandes feuilles et ses tiges succulentes. Ensuite, que vont suivre ses amies: framboises, groseilles, cerises et fraises. Enfin, c'est comme ça que ça se passait, dans le jardin de mes parents. Les premiers desserts à la rhubarbe rimaient avec la fête du village et ses auto-tamponeuses, les goûters pris chez ma grand-mère: tarte à la rhubarbe, un pied dans la cuisine, l'autre dans le jardin, la cueillette du muguet en forêt et les balades à vélo. Alors vendredi, quand j'ai rangé mes tiges de rhubarbe, j'ai senti que le printemps était là, vraiment. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, j'ai aussi trouvé, dans le panier, cette recette de gâteau à la rhubarbe, riche mais fraîche, délicieuse dans tous les cas.


Gâteau à la rhubarbe


Pour un moule à tarte à bord assez haut, de 25cm de diamètre environ:

  • 500g de rhubarbe
  • 300g de farine
  • 165g de sucre en poudre
  • 150g de beurre mou
  • 2 oeufs + 1 jaune d'oeuf
  • 10cl de crème fraîche
  • 1 cuillère à soupe de lait entier
Eplucher la rhubarbe, la rincer à l'eau et la couper en petits cubes (pas de secret: plus les cubes sont petits, meilleur c'est). La plonger dans l'eau bouillante pendant 5 minutes pour diminuer un peu son acidité. La placer dans un égouttoir et la sucrer avec 50g de sucre en poudre pour qu'elle rende de l'eau. La laisser reposer ainsi 15 minutes. (on peut récupérer le jus pour le boire en sirop).

Dans un saladier, mélanger les 100g de sucre restant, la farine, le beurre. Puis ajouter un oeuf et le jaune pour former une pâte homogène. Humidifier si nécessaire avec le lait.

Prélever la moitié de la pâte, l'étaler et garnir le moule à tarte beurré. Piquer ce fond avec une fourchette et le cuire à blanc 5 minutes, à four 210°C (thermostat 7).

Remplir ce fond précuit avec la rhubarbe. Etaler le reste de pâte et en recouvrir la tarte. Faire 5 ou 6 cheminées puis dorer le tout avec l'oeuf restant battu. Mettre au four 30 minutes, toujours à 210°C (thermostat 7).

A 5 minutes de la fin de cuisson, verser la crème par les cheminées.

Notes:
  • j'ai essayé de démouler ce gâteau, ça a viré au massacre.
  • j'ai bien envie de le tester avec des pommes ou avec de l'ananas légèrement compoté.




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