mardi 30 septembre 2008

Promenons-nous sur le web

Vous n'êtes pas des débutant(e)s du web, je le sais bien. Ceci dit, chacun s'y promène à sa façon, visite ses sites favoris. Personne n'en a la même approche. Au détour d'un chemin (ou d'une recherche Google), on découvre un univers séduisant, proche ou éloigné du notre c'est selon. Mais le web reste une fenêtre ouverte sur le monde, une façon intéressante d'explorer mille possibles.

Si jamais vous ne connaissez pas ETSY, foncez vite y faire un tour. Je l'ai découvert sur le blog d'Anne-So. C'est là que j'ai fait la connaissance d'Annax, de ses illustrations et de ses "bricolages". On y trouve de tout: des peintures et illustrations à tomber vous le savez déjà, des sacs à main, des vêtements, des bijoux, de la vaisselle et tout un panel d'objets faits main.

Une grande partie des "vendeurs-créateurs" sont situés aux USA. Mais la plupart proposent des expéditions partout dans le monde. Les objets sont uniques ou presque, et tous témoignent de talents admirables.

Je sais bien que ce n'est pas encore Noël. Mais si vous êtes à l'affût de présents originaux, c'est le moment d'y penser... Et puis les voix pour explorer Etsy sont nombreuses. J'aime beaucoup la palette qui permet de chercher un objet selon sa couleur dominante. Je n'y aurais jamais pensé. Vous avez aussi de multiples pistes: Homme/Femme, Occasion, Thème...

Voici un début de sélection. Mais il n'est pas exclu que je vous fasse part de mes découvertes de temps à autre...









la vaisselle d'Elm Studio





les bijoux d'April Kawaoka

lundi 29 septembre 2008

Prolonger l'été - épisode 2

Il y a quelques temps, je vous proposais une recette aux accents exotiques pour se rechauffer au coeur de l'hiver. L'été s'est achevé, nous entrons dans l'automne et bientôt les marchés ne nous proposerons plus que potirons, choux en tous genres, pommes, poires. Quoi de mieux qu'une confiture pour se souvenir des beaux jours. Quel plaisir de chercher de beaux fruits, de les marier, d'aligner les verrines en se disant que cet hiver, oui, la confiture apportera une étincelle de soleil!


Cette recette-là allie la suavité du melon canari, la douceur de la vanille et l'acidité du citron. Et ne parlons pas de sa couleur...




Confiture de Melon canari au citron

  • 1 melon canari de 2kg
  • 4 citrons jaunes non traités
  • 2 cuillères à café de vanille en poudre
  • 1,5 kg de sucre cristallisé spécial confiture (je n'aime pas les confitures qui coulent)

Lavez les citrons, pressez-en un et coupez les autres en tranches très fines. Coupez le melon en deux, retirez les pépins et la peau, détaillez la chair en petits morceaux.

Versez le sucre dans la bassine à confiture. Ajoutez 15cl d'eau et le jus du citron. Posez la bassine sur feu doux et patientez quelques minutes, le temps d'obtenir un sirop. Ajoutez alors le melon et les citrons, puis laissez mijoter les fruits jusqu'à ce qu'ils soient confits et deviennent translucides. En fin de cuisson, ajoutez la vanille. Laissez infuser quelques secondes.

Versez la confiture dans les pots et fermez sans attendre.



dimanche 28 septembre 2008

Tag musical...

A peine débarquée dans la blogosphère me voici taguée par Patricia avec les règles du jeu suivantes:


  • Choisir 5 chansons qui vous ressemblent et dire pourquoi
  • Faire une petite playlist avec les chansons
  • A la fin mettre "The Song" (une sixième chanson) celle que vous aimez d'amour, que jamais plus vous ne vivrez sans !
  • Tagguer 5 personnes de votre choix

Me voilà bien maintenant. Choisir au milieu de mon univers musical, quelle galère!!! C'est forcément injuste. Tant pis, allons-y...

Au suivant de Jacques Brel

Je sais, Patricia, je copie, mais Brel j'aurais pû en citer mille, tiens "La valse à mille temps" par exemple, "Les bonbons" 1 ou 2, "Bruxelles", "Madeleine" ou le poétique "Isabelle". Mais celle-ci, c'est celle qui m'a fait aimé le Grand Jacques, suant et gesticulant. Sa poésie et ses doutes. Son amertume. Son ironie. Sa tendresse. (j'aime aussi la version de M de cette chanson)


Découvrez Jacques Brel!


Wish you were here des Pink Floyd

Parce que mon héritage musical, je le dois en partie à mon père et que les Pink Floyd, je suis tombée dedans quand j'étais petite...

Découvrez Pink Floyd!



Ya Rayah
de Rachid Taha

Parce que j'aime l'énergie qui se dégage de cette chanson, parce qu'elle m'a accompagnée pendant trois mois en Afrique du Sud, trois mois pendant lesquels je me suis (re)découverte et que sans elle rien n'aurait été pareil.


Découvrez Rachid Taha!


Même si
des Rita Mitsouko

Parce que Fred Chichin et Catherine Ringer. Parce qu'Il me les a fait écouter autrement. Parce qu'elle semble prémonitoire et si cruelle.


Découvrez Les Rita Mitsouko!


Les mains d'une femme dans la farine
de Claude Nougaro

J'adore Nougaro, son accent qui roule les "r", son jazz puissant. Et cette chanson qui m'accompagne souvent. Comme d'autres de lui.

Découvrez Claude Nougaro!


Et la cerise sur le gâteau, parce que c'est notre chanson à nous...

Le baiser d'Alain Souchon


Découvrez Alain Souchon!


C'est dur de choisir tout ça. J'aurais pu, j'aurais du choisir aussi Brassens, Barbara, Ange, Benabar, Bowie, U2 (aussi), Les Beatles, Les Doors, Claude François, Abba, Dalida, Art Mengo, Joseph d'Anvers, Boris Vian, Coldplay, Les Elles, Belle and Sebastian, Placebo, Manu Dibango, Louis Armstrong, Goldman, Gainsbourg, M, Françoise Breutz, Ella Fitzgerald, Benny Goodman, BB King et tant d'autres.

Je transmets à Annax, Anne-So, B comme Bon, Géraldine et qui veut! Bon courage...

EDIT: (quelques heures plus tard) j'ai oublié la Mano Negra, les Négresses Vertes, Indochine, Mickey 3D, Noir Désir, Bashung et Higelin, Renaud, The Police...

For Annax: you have to choose 5 songs which represent you and explain why, choose a sixth THE ONE which will follow you and propose to 5 others persons to make their proper selection.

Cinéma, cinéma...




Il est des hommes comme ça, dont on n'arrive pas à dissocier la personne et l'image qu'on s'en fait. Sans doute parce que leur entrée dans notre vie a marqué un tournant. Quand j'ai vu "L'Arnaque" pour la première fois, j'ai eu deux chocs: celui de découvrir un duo d'acteurs formaidable doublé d'une sexy-attitude incroyable (j'étais ado mais ceci n'explique pas tout...) et celui de comprendre que le cinéma américain n'était pas que composé d'effets spéciaux, de casting ahurrissant, bref que les blockbusters n'étaient pas seuls à Hollywood.


Après Paul Newman (dont je connais finalement peu la filmographie) et Robert Redford, le cinéma n'a alors plus quitté ma vie. J'ai découvert Kusturica, Minghella, Allen, Coppola, Scorcese, Benigni, Chahine, von Trier pour ne citer qu'eux. Et même si aujourd'hui je ne fréquente plus aussi souvent les salles obscures (panne de babysitter oblige), j'écume la médiathèque ou les chaînes sattelitaires pour ne pas me couper de ce monde-là.






C'était trop facile mais il y a des "madeleines" dont on ne peux pas se défaire...


Découvrez Henri Pélissier!

samedi 27 septembre 2008

Tour de Babel




Vous savez comment ça se passe: on se retrouve pour une crémaillère, un soir et au cours du repas, les discussions vont bon train, on disgresse vite. Forcément tout le monde pose des questions, même si on se voit tous les jours ou presque, se repencher sur la vie de l'autre fait du bien. La rentrée de Petit Bonhomme a été un sujet de discussion fertile. Une entrée en petite section de maternelle, pensez donc! Surtout en section bilingue français-allemand.

De fil en aiguille, on se pose des questions: est-ce facile pour un petit d'avoir deux jours entiers où la maîtresse ne parle qu'allemand? Comprend-il tout? Non évidemment, mais les oreilles de Petit Bonhomme se familiarise à l'allemand qui ne sera plus une langue étrangère pour lui. Parce qu'on se rend compte que la langue de l'autre sonne toujours bizarrement à nos oreilles. L'ami allemand trouve le marocain aggressif, les sons guturaux lui font penser qu'une conversation en marocain est forcément houleuse. L'hôte marocaine s'étonne que l'italien soit si chantant et surtout qu'un francophone ait tellement de mal avec la phonétique de l'arabe ou de l'espagnol.

Finalement une langue apprise enfant est si facile. Aucun son ne résiste quand il existe dans l'oreille. Si vous allez un jour en Afrique du Sud, vous rencontrerez des Xhosa et vous penserez qu'ils se moquent de vous à cliqueter de la langue tous les trois mots. Vous essaierez de les imiter mais ce sera dur. Alors qu'un enfant de 3 ans trouvera ça enfantin. Ecoutez Miriam Makeba et vous comprendrez...




photo: Cape Town, Table Moutain.

vendredi 26 septembre 2008

Vent d'automne






images: POPI, numéro d'octobre 2008


Et parce que les Fleurs du Mal collent à l'automne, à sa mélancolie sans tristesse, à ses couleurs, ses matins frais, ses brumes dans les vignes, sa rentrée des classes:


jeudi 25 septembre 2008

En passant

Le temps me manque (ô cruelles vendanges!). Mille idées me trottent dans la tête mais impossible d'avoir cinq minutes pour me poser. En attendant ce weekend sans doute (j'espère!?), je vous laisse avec Charles Baudelaire et un vieux souvenir de bac... (même sous la torture, je ne donnerais pas l'année)

L'Horloge
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Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit: "Souviens-toi!
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;
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Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.
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Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!
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Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor!
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!
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Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.
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Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!),
Où tout te dira Meurs, vieux lâche! il est trop tard!"
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Charles Baudelaire
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Edit: à la demande générale (!), voici la version 1988 (oh! ça va, c'était mes années de collège parfaitement...) de Mylène Farmer, à l'époque où elle était encore créative:
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lundi 22 septembre 2008

De saison.

L'automne

Un cheval s'écroule au milieu d'une allée
Les feuilles tombent sur lui
Notre amour frissonne
Et le soleil aussi.
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Jacques Prévert

dimanche 21 septembre 2008

Un petit souffle d'Afrique



L'avantage de vivre dans une ville moyenne, c'est qu'on y trouve généralement beaucoup de choses. Quand nous avons découvert la médiathèque de notre petite ville, nous ne pensions pas qu'elle était aussi riche. Assez ancienne, elle est dynamique, aussi bien ouverte aux adultes qu'aux enfants, organise des micro-concerts, possède bien évidemment un club de lecture. Mais ce qui m'a attiré l'oeil, c'est son rayon "arts". Moi qui ne connaît pas grand chose à la peinture contemporaine mais qui l'apprécie souvent, j'ai plaisir, tous les mois, à tenter l'expérience et à découvrir un talent. C'est comme ça que je suis tombé bouche bée devant les peintures de Michel Rauscher.

Son travail est bercé par ses voyages, l'Afrique principalement mais aussi l'Inde. Les couleurs y sont belles, toujours énergisantes, vivantes. Elles évoquent la terre ocre ou rouge, brûlée par le soleil, les grandes étendues sèches, parsemées de villages. Si les dessins sont pseudo-naïfs, on retrouve une énergie vicerale qui n'est pas sans rappeler les tentures d'Afrique Noire. Michel Rauscher a un oeil européen sans doute, mais il a su capter l'essence d'une peinture très terrienne, proche du fauvisme de Matisse ou de certaines natures mortes de Cézanne.


Il mêle parfois des matérieux bruts avec ses couleurs et cela donne une impression originelle très forte. C'est à la fois un travail de la matière, de la couleur, de la lumière. Et les personnages semblent prendre vie, trouver souffle. On s'étonne de ne pas les voir bouger, vivre.




Vous pouvez consulter son site ou aller voir ses toiles. Il est présent dans plusieurs galeries:

Galerie Michel Estades - Lyon
Galerie Michel Estades - Toulon
Galerie Courant d'Art - Mulhouse
Wolm'Art - Souffelweyersheim
Galerie Raugraff - Nancy
Galerie Les abysses- Morges - Suisse
Galerie Créaline - Saint-Emilion

dimanche 14 septembre 2008

Pour un herbier (Colette)


(photo Roger Viollet)


C'est tous les ans la même chose. L'automne vient, pluvieux ou non, et la nostalgie refait surface. L'envie d'oublier le Sud et ses délices, l'envie de retrouver mon village de l'Est et plus particulièrement le jardin de ma grand-mère. Pas qu'il fût particulièrement spacieux, ensoleillé, sophistiqué. Au contraire. La cour était un peu mangée par l'ombre de la maison, une fraîcheur s'y installait souvent. Les légumes cotoyaient les fleurs, roses rustiques, lupins, gueule-de-loup et monnaie-du-pape.



La vie m'a conduite loin de ce petit jardin et je ne peux plus m'y plonger à loisir. Mais Colette et son écriture charmante m'aident à m'en souvenir. J'aime Colette. Pas uniquement pour la femme libre qu'elle était. J'aime son amour de la nature. Et même si la Puisaye n'est pas l'Est, sa ruralité est proche de la ruralité lorraine avec ses maisons entourées de murs (derrière lesquels mille bêtises sont possibles) et ses petits sentiers forestiers et humides. On les découvre dans "Les vrilles de la vigne". Mais il me semble que "Pour un herbier" est plus fin, moins auto-biographique, plus sincère. Et la langue est toujours là, aussi étincelante.








En 1947, l'éditeur suisse Mermod proposa à Colette de lui envoyer régulièrement un bouquet de fleurs à chaque fois différentes; Colette, en contrepartie, ferait le "portrait" de l'une ou l'autre de ces fleurs. Le résultat fut un petit recueil qui parut en 1948 sous le titre Pour un herbier à Laussanne chez Mermod, dans la collection "Le Bouquet".


Qui mieux que Colette pouvait offrir aux fleurs aussi bel hommage.




La Tulipe



[...] Un temps, la mode et la spéculation vous voulurent noires, et vous payèrent d'un haut prix. Plus votre deuil violacé était opaque, plus vos amants se ruinaient pour vous. Mais vint une époque de famine, et l'on fit cuire vos précieux bulbes pour les manger. Récemment, vous servîtes des desseins nobles: pendant l'Occupation, Paris gonflé d'espoir, aigri de rancune profonde, vendait chez ses fleuristes des bulbes - trois par pot - qui trouvaient le moyen d'être séditieux: "Un joli pot de tulipes, madame, pour la culture en appartement?..." Mars venait, la nacre de l'oignon éveillé fendait sa sèche enveloppe, qui en place de tulipes donnait issue à trois jacinthes gaillardement chauvines - une bleue, une blanche, une rouge.

samedi 13 septembre 2008

Toute la pluie tombe sur moi

Pour résumer le temps qu'il fait ici, et pour me remonter le moral, parce que cette année, la météo n'est vraiment pas de notre côté!



Découvrez Petula Clark!

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mardi 9 septembre 2008

Poésie britannique

Ce soir, je me mets à l'heure anglaise. Après avoir vu le héros de mon roman d'été sauvé par une belle anglaise (pour vous rafraîchir la mémoire c'est par là), après être passée au polar moyenâgeux britannique (je vous en parle bientôt... enfin dès que j'ai fini de le lire... ok, c'est pas gagné...), après avoir repris ma cure hivernale d'Earl Grey, voilà que ce weekend, je tombe sur un site parfait, d'ailleurs il se nomme Perfect weather to fly. C'est le blog d'une artiste, enfin, je ne sais pas exactement si elle se définit comme tel mais ce qu'elle fait est admirable, poétique et frais. Et ses textes sont émouvants. J'aime beaucoup, cette personnalité fraîche (malgré des déboires semble-t-il), ce mélange de légèreté et de gravité, les couleurs qu'elle utilise et les supports qu'elle exploite. Là, les mots me manquent. Imaginez un peu:






des mots d'amour comme des fleuves noirs, sinueux et ennivrants



des jeunes filles aux grands yeux un peu tristes mais aux pensées si lumineuses



On peut trouver ses réalisations sur le site ETSY à la page de Lillan ou de Lilla Lotta.

Ce talent est réjouissant et il me permet de me replonger dans l'anglais, cette langue devenue mienne, contre toute attente. D'ailleurs, il faudra que je vous raconte comme j'en suis arrivée à prendre la Perfide Albion (perfide malgré tout, il ne faudrait pas oublier le XV de la Rose non plus...) pour ma seconde patrie...



En attendant, je vous laisse avec ça:


Découvrez Coldplay!
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samedi 6 septembre 2008

Prolonger l'été! - épisode 1



Non, non, je ne suis pas de nouveau en vacances, je ne pars pas pour Porto Rico!

J'ai simplement eu envie de combiner l'été (des saveurs exotiques et propices à l'évasion) et l'automne qui fait son entrée fracassante (un petit goûter parfait avec un grand thé brûlant). Alors quand ma Maman m'a soufflé à l'oreille "muffins pina colada", j'ai dit mille fois oui!

C'est savoureux, fait en un tour de main et cela réchauffe le coeur comme un bon polar au coin du feu.

MUFFINS "PINA COLADA"

pour 12 muffins

  • 200 g de farine
  • 50g de noix de coco râpée
  • 250g d'ananas en boîte
  • 1 oeuf
  • 150 de sucre roux
  • 100mL d'huile
  • 250g de yaourt nature
  • 1 cuillère à soupe de rhum
  • 2 cuillère à café de levure chimique
  • un peu de beurre

Préchauffer le four à 170°.

Mélanger la farine, la levure et la noix de coco.

Mélanger le sucre, l'oeuf, l'huile, le yaourt et le rhum.

Couper les ananas en petits morceaux et les ajouter au mélange liquide.

Rajouter en dernier le mélange farine-levure-coco et mettre la pâte dans les moules à muffins beurrés.

Faire cuire 20 à 25 minutes. Laisser refroidir et démouler.


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jeudi 4 septembre 2008

La cloche a sonné...


Voilà, c'est la rentrée des classes. Il fallait bien en passer par là. Petit Bonhomme a trois ans et rentre en maternelle. Après deux matinées d'acclimation, de jeux, de coloriages et de chansons, il faut rester tout seul, sans maman. Cela ne se fait pas sans heurs, même si, une fois maman partie, on oublie presque qu'elle existe.

Mais Petit Bonhomme découvre la classe, les autres enfants, la maîtresse, les moments de jeux et ceux d'apprentissage. Tout coule pour l'enfant, mais une fois la porte fermée, la maman tourne en rond et se demande ce que Petit Bonhomme fait, pense, comment il appréhende les choses. Elle voudrait être petite souris la maman, pour voir tout ça. Observer son enfant, ne pas le quitter. Et si finalement c'était ça le plus dur dans LA première rentrée des classes: maman laisse partir son petit vers de nouveaux horizons et ne devrait pas s'en inquiéter?

(photos: 1. perso 2. Doisneau: l'école 3. perso 4. Bob August: pot à crayons)

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mercredi 3 septembre 2008

Brève du soir...

A écouter d'urgence: "L'Humeur vagabonde" du mercredi 3 août, sur France Inter.

Dans l'emission de ce soir, Kathleen Evin a pour invité Jean-François Leroy, le fondateur de Visa pour l'image, festival international de photojournalisme qui a lieu à Perpignan du 30 août au 14 septembre 2008. Un point de vue sans concession sur la presse écrite d'aujourd'hui et de vrais coups de gueule!
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La Consolante (Anna Gavalda)

Je ne suis guère originale en terme de lectures. Si je voue un culte à Agatha Christie ou à Rudyard Kipling, je reste assez groupie. Et quand je trouve un auteur qui m'emporte dans son univers, même si l'écriture est facile, même si tout le monde aime, j'aime aussi (d'ailleurs, je trouve assez fumeuse la théorie qui veut que tout ce qui devient connu du grand public, devient également sans intérêt!).

Quand j'ai entendu parler d'Anne Gavalda la première fois (sur France Inter il me semble), j'ai été tenté par son ouvrage. Pensez donc, un recueil de nouvelles s'appellant joliment "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part", comment aurais-je pû résister? Depuis, je suis fidèle au poste à chaque nouvelle sortie.





"La Consolante"... voilà un bien joli titre. Et une jolie histoire. Alors bien sûr, après "Ensemble c'est tout", on les connaît les belles histoires de Gavalda: des personnages généreux, mangés par la vie, remplis de fêlures et regrettant leurs rêves de jeunesse. Mais pourquoi bouder son plaisir. Si l'histoire de Charles Balanda met du temps à se mettre en place, si le fantôme d'Anouk hante sans donner de réponse, si Marion reste dans le mystère de son enfance et manque d'épaisseur, on prend un plaisir fou à rencontrer Kate et sa tribu, sa grande maison et sa ménagerie. On aurait presque envie d'aller y habiter dans cette ferme perdue au milieu des arbres, entre forêt et torrent, sortie d'un autre âge, presque envie d'y croire que la campagne c'est facile et les vieilles maisons aussi.



Et puis il y a ces enfants, cette horde d'enfants, qui font croire que la vie sera meilleure demain. Et si bien sûr, l'éducation d'un enfant passe par des moments somme toute moins funny que ceux décrits dans ce livre, le message est là et prolonge joliment celui d'"Ensemble c'est tout".



Je vous livre ici un petit extrait qui m'a touché. Pourquoi? parce que le style est gavald-esque en diable et que j'adore les sablés et les énumérations:

Charles à New York:



"Fit un détour par le Flatiron Building, cet immense bâtiment en forme de fer à repasser qui l'avait tellement impressionné lors de sa première visite... Edifié en 1902, l'un des plus hauts à l'époque et surtout, l'une des premières structures en acier? Leva les yeux.

1902...

1902 putain!

Quels génies...

Et parce qu'il s'était perdu, de retrouva devant la vitrine d'un magasin de matos pour pâtissiers. N.YY. Cake Supplies. Pensa à elle, pensa à eux tous, et se ruina en emporte-pièce.

Il n'en avait jamais vu autant de sa vie. Toutes les formes possibles et imaginables...

Décrocha des chiens, des chats, une poule, un canard, un cheval, un poussin, une chèvre, un lama (oui, il y avait des cutters en forme de lama...), une étoile, une lune, un nuage, une hirondelle, une souris, un tracteur, une botte, un poisson, une grenouille, une fleur, un arbre, une fraise, une niche, une colombe, une guitare, une libellule, un panier, une bouteille et euh... un coeur.

La vendeuse lui demande s'il avait beaucoup d'enfants.

Yes, he replied."



Voici donc 634 pages de bonheur, venues réveiller mes vacances, quand en émergeant d'une semaine de KO-repos, je suis sortie de ma torpeur.
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