C'est en lisant le post d'Isa que cela m'est revenu. Pas que je l'avais oublié, non, plutôt que je n'y pensais plus. Quand on me parle d'allaitement, tellement à la mode et encouragé en ce moment (et à juste titre!), j'ai ce petit pincement au coeur...
Quand j'attendais Petit Bonhomme, je ne m'étais même pas posé la question. Je lui donnerai le sein. C'était si naturel, si bénéfique, si beau. J'avais tout ce qu'il fallait: une bible inégalée et très claire: le livre de Marie Thirion, et des femmes qui avaient réussi et vécu pleinement leur allaitement. Il y aurait des embûches sans doute, mais il fallait le faire. Je ne pensais pas me heurter à un tel mur: mon caractère.
Quand Petit Bonhomme est né, les deux premières semaines ont été un enfer. Il pleurait souvent, tétait tout le temps le même sein (l'autre donnait si peu!) et surtout... me sollicitait souvent. Ne pas savoir s'il avait faim me minait le moral. Ne pas savoir s'il avait assez bu encore plus. Il était déjà si menu... Après une mammite, de la fièvre et un retour à la maison sous forme de loque pleurant tout le temps, je n'en menais pas large. Un soir, le Prince Charmant m'a pris dans ses bras et m'a dit "et si j'allais chercher des biberons?". Sans qu'on en parle, il avait compris. Et mon rapport à mon fils à changer. J'ai pris plaisir à le prendre dans mes bras, à jouer avec lui, même si petit, à lui chanter des berceuses, même fausses.
Alors quand j'ai su que Jolie Princesse allait venir égayer notre vie, ma décision a été vite prise. Elle serait nourrie au biberon, mais avec tellement d'amour. Et j'avoue que je ne regrette rien, je crois que nous en sommes tous plus heureux.
Je ne veux pas remettre en cause l'allaitement. Je crois toujours que c'est la meilleure façon de nourrir un bébé... quand on y arrive. Mais je crois aussi qu'il ne faut pas culpabiliser de ne pas y arriver. L'essentiel est de s'occuper de son enfant avec amour.
4 commentaires:
Pareil pour moi : au bout de 10 jours, je suis allée trouver mon médecin, bloquée de partout. Question : "Vous allaitez ?- Ouuuui. - Et ça vous plaît ? - Je déteste ! - Alors arrêtez ! - Parce qu'on peut ?"
C'était ça qui me bloquait, en fait : d'une part cette impression de ne jamais savoir si elle avait pris "assez", et de l'autre cette impression d'être piégée.
Donc mon fils, ça a été biberon d'emblée !
oui, piégée, tu l'as dit. L'horreur...
J'avais le choix de ne pas allaiter ma fille car je n'en avais pas envie ... c'était comme cela ! Il a fallu que je l'explique à pleins de gens et surtout que je défende mon choix..
Au final, je n'ai pas eu l'impression d'être passé à côté de quoi que ce soit !
est-ce que vous avez été soutenue par les bonnes personnes? il existe des moyens pour rendre l'allaitement moins contraignant. ce n'est pas facile, mais en s'accrochant on peut y arriver.
les débuts difficiles, le retour à la maison en pleurs, le bébé qui est tout le temps collé à soit pendant un mois ou deux, j'ai connu, et on peut y arriver.
après ça change vraiment une relation et si on passe à coté de qqch, le biberon ne remplacera jamais le sein et le contact à peau d'une mère
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